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Quel
que soit le monde où il se réincarne, l'Esprit,
dont la connaissance s'accroît à mesure que
l'âme vieillit, devra passer par des états
de souffrance successifs car il souffre de tout le mal qu'il
a fait et aussi de tout le bien qu'il aurait pu faire et
qu'il n'a pas accompli. La souffrance étant attachée
à l'imperfection, c'est sur ses propres défauts
que l'Esprit bâtira sa vie future en choisissant des
épreuves susceptibles de lui faire expier ses fautes
car l'Esprit est toujours l'arbitre de son propre sort.
Il souffrira par où il a péché car
tout effet a une cause, c'est la loi de cause à effet,
la loi de karma ; karma, ce mot rebute beaucoup, mais le
nom important peu à la chose, quel que soit le nom
-car on pourra employer celui que l'on veut- la loi de karma
reste celle par laquelle l'homme récolte ce qu'il
a semé soit dans ce monde, soit dans un autre.
Infaillible et inexorable justice :
« Qui frappe avec le glaive périra par le
glaive ! »
Là est son châtiment : l'égoïste
subira l'isolement ; il sera abandonné de tous ;
l'orgueilleux sera plongé dans les ténèbres
; il essuiera les dédains, les railleries, les insultes
de ceux qu'il a jadis écrasés du poids de
son orgueil.
Aussi, quand l'homme sera convaincu -comme nous, Spirites,
le sommes aujourd'hui- que lorsque l'âme abandonne
son corps après une vie d'erreurs, elle devra affronter,
dans un autre Plan, un état de souffrances et d'obscurité,
temporaire certes, mais dont elle ne pourra se dégager
qu'au prix de son travail et de ses efforts ; lorsquil
pourra admettre quil le fera avec l'aide des Esprits
Guides qui vont travailler à lui faire comprendre
qu'elle n'atteindra au Bien que si elle travaille pour le
bien, et qu'elle ne pourra s'approcher ou atteindre la perfection
que si elle lutte avec vigilance pour ce faire, il possédera
alors une solution pour la moralisation de sa vie, et partant
un levier puissant pour la moralisation de la société.
Théorie un peu dérangeante pour ceux qui se
sécurisent en adhérant inconditionnellement
à la doctrine créée par les hommes
du rachat de l'Humanité par le sacrifice et la mort
du Christ, et qui sont persuadés, puisque l'Eglise
l'enseigne, qu'il suffira d'un repentir de dernière
minute -associé bien sûr à ce sacrifice
anticipé- pour que Dieu efface les erreurs. Nous
verrions alors le criminel odieux qui a assassiné,
dans leur sommeil, ses victimes qui meurent sans être
en état de grâce et qui, partant, seront jetées
"en Enfer", sauvé pour toujours parce qu'il
se sera confessé avant de mourir et qu'il aura exprimé
le regret de sa faute !
Où est la logique d'une
telle situation : les victimes expiant éternellement,
les coupables rachetés par le sacrifice d'un Etre
d'Amour et de pureté !
Nous lisons dans "Après la mort" ces lignes
de Léon Denis :
« Cette loi de la réincarnation montre d'une
manière éclatante la souveraine justice régnant
sur tous les êtres. Les épreuves effrayantes
dont souffrent certains d'entre nous sont, en général,
la conséquence de leur conduite passée : le
despote renaît esclave, la femme adultère,
vaniteuse de sa beauté reprendra un corps infirme,
souffreteux, l'oisif reviendra mercenaire, courbé
sous une tâche ingrate.
Celui qui a fait souffrir, souffrira à son tour.
»
Par ailleurs, dans son livre "l'Au-delà et la
survivance de l'Etre" Léon Denis écrivait
également :
«
La loi de la conséquence des actes
retombant sur leur auteur est la plus solide sanction qu'on
puisse offrir à la morale et elle trouve sa démonstration
dans le spectacle des maux et des épreuves qui assiègent
l'humanité.
La liberté et la responsabilité de l'Etre,
bien restreintes au début de sa course, grandissent
et s'accroissent à mesure qu'il s'élève
sur l'échelle de l'évolution, jusqu'à
ce que, parvenu aux hauteurs suprêmes, il collabore
et participe de plus en plus à l'uvre et à
la vie divine. »
Il me serait facile de multiplier ces citations à
l'infini, je vais simplement ajouter à ce qui précède
ces quelques lignes tirées du remarquable ouvrage
d'André Pezzani "La pluralité des existences
de l'âme" :
« Sans la croyance aux vies antérieures
et à la préexistence, rien ne pourrait s'expliquer,
ni la venue d'une âme neuve dans ce mauvais monde
de la Terre, ni les infirmités parfois irrémédiables
du corps, ni les maux qui l'affligent, ni la répartition
disproportionnée des richesses, ni l'inégalité
des intelligences et de la moralité.
La justice de Dieu disparaît dans le monstrueux fantôme
du hasard. On ne comprend ni ce qu'est l'Homme, ni d'où
il vient, ni où il va ;
le péché originel ne rend pas compte du sort
particulier des individus, étant le même pour
tous. Il laisse subsister, grossièrement entendu,
toutes les difficultés en y ajoutant une iniquité
révoltante. Admettez au contraire, la préexistence,
et le dogme du péché brille de tout son éclat
en devenant le résultat des fautes personnelles dont
l'âme coupable doit se purifier.
La préexistence, admise dans le passé, entraîne
logiquement la succession des existences dans l'avenir pour
toutes les âmes qui ne sont pas arrivées au
but et ont encore des souillures à laver, des imperfections
à effacer.
Pour entrer dans ce cercle du bonheur et quitter le cercle
des voyages, il faut être pur. »
Souvenons-nous qu'on reconnaît l'arbre à ses
fruits et qu'un mauvais arbre ne peut produire de bons fruits.
Appliquons ce constat au Spiritisme et parce qu'on ignore
trop souvent que le Spiritisme prouve, qu'il moralise, qu'il
console, qu'il élève l'âme, on considère
les manifestations spirites comme une curiosité,
comme une distraction, mais Allan Kardec a montré
qu'il y a là sujets nombreux à méditations
sérieuses et que le Spiritisme, à la fois
doctrine et science, englobe et solutionne toutes les questions
intéressant l'Humanité, car par lui il nous
est donné de découvrir et de connaître
les vraies raisons de nos divers passages ici-bas, qui nous
font comprendre que toutes les injustices, causes de tant
de révoltes, existent seulement en apparence.
L'homme est envoyé sur Terre pour perfectionner son
âme par le truchement de son corps, et l'âme
immortelle a besoin, pour se transcender, de nombreux séjours
dans les mondes matériels. Acceptons donc de comprendre
que nous ne vivons pas une seule vie comme un éclair
entre deux néants, mais que nous vivons plusieurs
existences pour nous racheter et parvenir à la perfection.
D'âge en âge, de race en race, nous poursuivons
un lent progrès. La pluralité des existences
est une clé qui ouvre des horizons nouveaux en expliquant
les choses incomprises ou inexplicables ; elle concilie
tous les événements de la vie avec la justice
et la bonté de Dieu, excluant la notion de peines
éternelles.
On
ira tous au Paradis
On
ira tous au Paradis, même moi
Quon soit béni ou quon soit maudit, on
ira
Toutes les bonnes surs et tous les voleurs
Toutes les brebis et tous les bandits
On ira tous au Paradis
On ira tous au Paradis, même moi
Quon soit béni ou quon soit maudit, on
ira
Avec les saints et les assassins,
Les femmes du monde et les putains,
On ira tous au Paradis
Ne crois pas ce que les gens disent
Cest ton cur qui est la seule église
hommage
à Michel Polnareff
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la
réincarnation
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